La 11e et dernière heure by Patterson

La 11e et dernière heure by Patterson

Auteur:Patterson
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: JC Lattès
Publié: 2013-09-15T00:00:00+00:00


61.

En ouvrant la porte de notre appartement de Lake Street, je reconnus aussitôt l’air de La Traviata. Une veste en cuir était suspendue au portemanteau dans l’entrée. Martha s’élança à toute berzingue depuis le salon pour me sauter dessus et Joe apparut juste après. Je sentis mes yeux s’embuer de larmes.

Ma joie de retrouver mon mari était telle que j’éprouvais en même temps une colère parfaitement irrationnelle – j’étais furieuse qu’il soit parti si longtemps alors que je l’aurais voulu à mes côtés tous les soirs.

Joe me serra dans ses bras. Je déposai un baiser furtif sur sa joue et me tortillai pour me libérer de son étreinte, mais il refusa de me laisser partir.

— Je suis là, Lindsay. Je suis là.

— Ce n’est pas ma faute, Joe. Ce sont mes hormones qui me jouent des tours.

— Je sais, je sais.

J’abandonnai la partie et le serrai si fort qu’il fit semblant d’étouffer.

— Au secours ! De l’air ! souffla-t-il en éclatant de rire.

Il me prit la main et m’emmena jusqu’au canapé. Là, il s’assit à côté de moi, m’ôta mes chaussures, posa mes pieds sur ses genoux et me fit un massage littéralement divin.

— Tu veux que je te prépare un truc à manger ?

— J’ai déjà dîné.

— Comment va le bébé ?

— On se porte tous les deux comme un charme.

— Tu ne m’avais pas promis de travailler un peu moins et de dormir un peu plus ?

— Je te rappelle que je dirige deux enquêtes dignes du mystère des trous noirs !

— Raconte-moi tout.

— Ça fait longtemps que tu es rentré ?

— Une heure. Allez, Lindsay. Vide ton sac.

— Je me sens tellement frustrée que je n’ai même pas envie d’en parler.

— Essaie quand même.

Joe me fit son plus beau sourire et je finis par me laisser fléchir. Je lui parlai du Vengeur et lui dressai un compte rendu des événements survenus depuis l’assassinat de Chaz Smith dans les toilettes de la Morton Academy.

J’évoquai ensuite la tuerie de Schwerin Street et lui exposai notre hypothèse selon laquelle un homme se faisant passer pour un flic à bord d’une voiture équipée de gyrophares les avait arrêtés, avant de les exécuter et de mettre le feu à leur BM. J’ajoutai qu’il avait utilisé la même arme que celle qui avait servi à abattre Chaz Smith, et que cette arme avait été dérobée dans notre salle des preuves.

Sans prendre le temps de respirer, j’enchaînai avec l’exécution de Raoul Fernandez au Potrero Center, la veille au soir :

— Quatre balles en pleine tête, tirées presque à bout portant.

Je conclus en expliquant que Brady soupçonnait Jacobi d’être le tueur.

— Jacobi ? Tu veux dire, Warren Jacobi ? Notre Jacobi ?

— Il pense que Jacobi a gardé une rancune envers les deux jeunes qui nous ont tiré dessus dans Larkin Street. Il a entendu dire qu’il n’a plus jamais été le même après ça. Et, selon lui – ce qui est d’ailleurs vrai –, Jacobi aurait pu accéder à la salle des preuves à



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